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La Danseuse Orientale

 
- Aux sons du luth, de la flûte et de la cithare,
elle dansa la danse des flammes et celle des épées.
- Elle dansa la danse des étoles et celle de l'univers.
- Puis elle dansa la danse de la séduction et de l'envoûtement.
Et Le prince subjugué…
“Belle femme, belle fille de la grâce et de la joie, d'où vient ton art ? Comment peux-tu maîtriser la terre et l'air dans tes pas,
L'eau et le feu dans ta cadence ?”
- “Votre altesse, je ne saurais vous répondre, mais je sais que...
...l'âme du philosophe veille dans sa tête,
...l'âme du poète vole dans son cœur,
...l'âme du chanteur vibre dans sa gorge,
...mais l'âme de la danseuse vît dans son corps tout entier.”

Gibran Khalil Gibran



 



Images de Danse Orientale
par Suzanne de Soye




(d’après un documentaire de Moktar Ladjmi - Milles et une danse)
De la danse Orientale (Raqs Sharqi traduit littéralement danse de l’Orient),
c’est surtout la danse du ventre que nous connaissons.
Celle-ci n’est pas née dans les cabarets, mais dans les temples
et au cœur du corps des femmes. Elle a perduré grâce à la transmission des mères.
Du temps des pharaons, les prêtresses sacrées faisaient tournoyer leur corps
et ondulaient leur ventre afin que la déesse de l’amour et de la fécondité,
vienne prendre possession d’elles ; ensuite la divinité qu’elles étaient devenues, s’offrait aux hommes.
Mais entre temps, la déesse était devenue un Dieu et la femme porteuse de vie
fut transformée en une créature dangereuse qui réclame la tête de Jean-Baptiste
pour le prix de sa danse.
C’est avec les mêmes mouvements ronds des hanches, des bras et des mains, que les initiées indiennes célèbrent Kali, déesse de la fertilité depuis des millinéaires.
Au cinquième siècle, une grande partie des tribus tziganes quitte l’Inde chassée par la famine ; certaines partent vers l’Europe en passant par la Turquie, les autres suivent la côte sud, traversent la Mésopotamie et arrivent en Egypte. Une dernière vague ira jusqu’en Espagne.
Les gitanes ont emmené leur tradition qu’elles adaptent aux coutumes locales ;
c’est ainsi que naîtra le flamenco, mélange de danse sacrée indienne, arabe et andalouse.
C’est en 1926 que fût ouvert au Caire par la danseuse et actrice syrienne Badia Massabni, le premier cabaret égyptien “Le Casino Opéra”. Si de nos jours c’est la forme égyptienne qui domine dans les cours et spectacles, c’est en raison de la notoriété acquise par les danseuses égyptiennes lorsque le Caire devint capitale du spectacle dans les années 30.





 




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